Célibataire ou en couple, mon expérience

Célibataire : personne qui n’est pas mariée. Définition du dictionnaire 

Depuis toute petite, l’idéal pour moi a toujours été d’avoir des enfants dans le cadre du mariage. C’est-à-dire dans une relation où nous aurions tous les deux décidés de faire notre vie ensemble, une relation assumée et officielle. Cet idéal s’est renforcé lorsque j’ai décidé de mener une vie de foi. Comme vous le savez si vous me suivez depuis quelque temps, les choses ne se sont pas passées exactement comme je l’avais imaginé. Et je sais que beaucoup de personnes se retrouvent ou se sont déjà retrouvés dans ma situation. On essaie alors de « rattraper » les choses tant bien que mal, on veut garder notre plan initial.  A tort, on imagine que c’est le plus simple, de rester avec un homme ou une femme avec qui on a eu un enfant dans le but de maintenir une belle image de famille. 

Nous sommes d’accord qu’un cadre familial est ce qu’il y a de mieux pour un enfant, c’est lui donner une stabilité.  Mais malheureusement, à cause de cet idéal, on se retrouve à faire des choix qui vont à l’encontre de ce qui est finalement bien pour nous. C’est-à-dire maintenir une relation qui ne fonctionne plus et qui fait souffrir. Je ne le dirai jamais assez, mais en aucun cas je ne vais encourager quelqu’un à se retrouver dans ma situation. Derrière les jolies photos, les moments de douceur et d’amour intense, il y a des batailles qui sont menées, les larmes, des douleurs, des difficultés, un sentiment de solitude parfois.

Vie de couple et maternité : retour d’expérience

Pour nous, l’arrivée de Gabrielle s’est faite assez tôt. Ni l’un ni l’autre n’étaient préparés à vivre cette expérience. Nous ne connaissions pas nos limites personnelles, nos caractères, nos ambitions, nos attentes, nos idéaux. C’était le début de notre relation et nos violons n’étaient pas encore accordés. Nous n’avions pas encore été éprouvé par la vie. Depuis, les choses ont bien changé. En quelques années, nous avons vécu des situations qui nous ont amené à nous dévoiler et à mieux se connaître.

Ces lacunes ont eu une réelle incidence sur d’une part notre relation en tant que parents de Gabrielle, mais aussi sur notre relation de couple. A ça s’ajoute nos projets professionnels et personnels, la distance, la stabilité financière etc. Malgré les efforts, nous avons eu beaucoup du mal à comprendre nos langages et à répondre aux attentes l’un de l’autre. Forcément être avec le père de Gabrielle m’a rendu plus exigeante. Que ce soit sur son rôle de père, de copain ou même en tant que personne. Le fait qu’on ait un enfant ensemble, je me suis projetée inconsciemment dans un schéma familial qui n’était pas réel. Une vie de couple marié avec un enfant, alors qu’on ne vit même pas dans la même ville.

La réalité de mon quotidien malgré ma relation de couple, c’est de gérer tout toute seule.

Financièrement il participe mais Gabrielle est à ma charge. Quand la crèche est fermée c’est à moi de trouver une solution de garde qui n’implique pas forcément que je sois absente de mon travail. Si je veux aller au sport ou prendre du temps pour moi, je dois m’arranger également. C’est parfois tellement pesant que je préfère ne rien faire au lieu de demander de l’aide à chaque fois. J’ai quand même de la chance d’avoir de la famille dans la même ville que moi, et des amis qui peuvent me soutenir.  

Maman, célibataire et équilibrée

Être maman demande d’être « équilibrée » pour assurer pleinement ce rôle. C’est à nous de donner l’exemple à nos bout’choux. Être bien avec soi-même c’est être bien pour son entourage, son enfant, ses relations. M’occuper de Gabrielle tous les jours pour moi c’est construire ma relation avec elle, c’est créer une complicité, discuter avec elle. J’ai découvert une force et une autonomie que je ne soupçonnais pas. Quand je fais la rétrospective des 3 dernières années, je suis fière de là où cette expérience m’a menée. 

Alors que 2018 pointait le bout de son nez, j’ai pris conscience que j’avais besoin de prendre du recul et de pleinement rentrer dans mes nouveaux statuts de femme et de maman. Je devais restaurer mon cœur, mes pensées, mes émotions. Il fallait que je prenne du temps pour moi. La maternité m’a trouvé alors que je ne me connaissais pas personnellement. Des blessures du passé qui étaient encore ouvertes, et certaines situations n’étaient pas réglées. J’ai dû faire face et me débarrasser de tout ce qui m’empêchait de voir plus loin.  Pour ça, j’ai passé du temps dans la prière, j’ai revu mes priorités et j’ai défini mes objectifs de vie. J’ai également demandé de l’aide aux bonnes personnes dont Dorothée Fatéhi que je considère comme une grande sœur. 

La route est encore longue et sinueuse

Mais je peux vous assurer que d’avoir fait le choix de mettre de côté ce que je croyais être l’idéal, au profit de ce qui était réellement bien pour moi m’a libéré. J’ai pu me concentrer sur ce qui était important pour moi et j’ai vu des portes s’ouvrir. Nous vivons dans un monde qui n’est pas que physique. Mais certains maux physiques ou émotionnels, certaines actions conditionnent le spirituel. Mettre en ordre nos affaires peut débloquer des certaines situations. 

Célibataire ou en couple, fais ce qu’il y a de mieux pour vous

Le célibat comme la relation de couple a ses avantages et ses inconvénients. Et quand on est parent ces avantages et inconvénients ont un impact sur nos enfants. Je pense qu’il faut définitivement bannir cette pensée selon laquelle « rester avec le père / la mère de son enfant est ce qu’il y a de mieux ». Bien souvent notre entourage essaie de nous convaincre que malgré la difficulté et la complexité de nos relations de couple, nous devons rester pour le bien de l’enfant.

Je pense tout bonnement que ce sont des conneries. Continuer à entretenir une relation bancale dans laquelle vous n’êtes pas heureux ne servira ni votre bien, ni celui de votre enfant. Votre santé morale, physique et émotionnelle va conditionner celle de votre enfant. Comment pourrions-nous nous occuper correctement d’un petit être si nous ne pouvons pas faire les bons choix pour nous-mêmes ? Il faut savoir se battre pour les bonnes choses au bon moment. Mais parfois, il faut arrêter de se battre, lâcher prise. Dans certains cas, se battre ne ferait qu’empirer notre situation. Alors choisissez vous, choisissez votre bonheur et surtout pensez à votre enfant. Il ne sera jamais heureux de voir ses parents malheureux et faire semblants. 

Mon petit conseil

Je n’ai pas de recettes miracle pour vous dire comment gérer tout ça. Je peux simplement vous encourager encore une fois à être sincère et honnête envers vous même. Ne vous voilez pas la face et sachez reconnaître les bons combats. Lorsque j’ai décidé de me concentrer sur ce que Dieu m’appelle à faire et à être, et il a su me récompenser en me donnant sa paix. Détrompez-vous je ne suis pas une pro-célibat / célibattante, je n’ai pas le don du célibat et je ne compte pas finir vieille fille non plus. Simplement j’ai compris que chaque chose en son temps et qu’il ne faut pas brusquer les choses. 

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Matthieu 6:33 

« Je te donnerai, en outre, ce que tu n’as pas demandé, des richesses et de la gloire, de telle sorte qu’il n’y aura pendant toute ta vie aucun roi qui soit ton pareil. » 1 Rois 3:13